• Les genres cinématographiques (3/3)

    Voici le 3ème épisode sur les genres cinématographiques !!! Le 4ème sortira dans 2 mois. Comme prochain sujet préférez vous Les super héros ou Le burlesque ? Donnez votre avis dans les commentaires !!!!

     

     

    Episode 3 : Les comédies musicales de l’âge d’or 

     

    Les genres cinématographiques   Les genres cinématographiques

     

    L’apparition du cinéma parlant à la fin des années 20 (Le Chanteur de Jazz (1927)) est indissociable de l’arrivée des premières comédies musicales dans les années 30. Les réalisateurs ont tout de suite pressenti le potentiel énorme de l’élément sonore : véritable prouesse technique, le son et l’image sont dorénavant parfaitement synchronisés !

    L’autre raison de l’arrivée en force de ce genre est le contexte social et économique : face au climat morose de la crise de 29 les américains désirent un cinéma léger et positif leur permettant d’oublier les difficultés quotidiennes. Ce type de cinéma enjoué, moral et positif sera la ligne directrice de l’âge d’or des studios jusqu’aux années 60.

    A la fin des années 60 le désir d’un cinéma plus réaliste et sombre (le Nouvel Hollywood) amorça le déclin du genre.

     

    Les caractéristiques :

    La structure narrative de la comédie musicale est souvent axée sur une dualité à la fois sociale et sexuelle : les intrigues tournent autour du jeu amoureux entre un homme et une femme devant faire face à des barrières sociales pour faire vivre leur couple. L’ensemble étant souvent agrémenté de quiproquos, de malentendus et autres traits humoristiques : la comédie musicale reste avant tout une comédie.

    Les genres cinématographiques

                                      La scène de bal dans La joyeuse divorcée (1934), Fred Astaire et Ginger Rogers au centre

     

    Ce qui caractérise aussi la comédie musicale c'est le montage bien particulier d’alternance entre scènes dialoguées et instants musicaux (chantés et/ou dansés). Elle joue sur le rapport entre les différentes parcelles qui la composent, développant un réel art de la transition. L’élément servant de lien entre les phases parlées et chantées prend généralement plusieurs formes et se base régulièrement sur un prétexte scénaristique : une représentation scénique, la reprise en cœur d’une chanson populaire, une fête, etc…       

    Un second élément est caractéristique du genre : le rapport d’interdépendance entre le mouvement des personnages et leur environnement sonore. Dans les scènes musicales les éléments sonores prennent les commandes comme s’ils dirigeaient les mouvements et les paroles des protagonistes (par exemple la répétition des phrases de l’orthophoniste donne la cadence de Moses Supposes de Chantons sous la pluie). Mais le meilleur exemple de cette interaction reste l’utilisation des claquettes : les pas produisent la rythmique musicale sur laquelle l’acteur danse, créant un cercle infini.

     

                                  Le magnifique duo de claquettes de L'amour vient en dansant (1941)                            

    Les scènes musicales deviennent ainsi le moteur de l’action et c’est autour d’elles que se nouent les intrigues. L’ensemble de ces numéros s’emboîtant pour former en quelque sorte la colonne vertébrale du film. Loin d’être des fantaisies invraisemblables ces chorégraphies millimétrées s’inspirent directement du réel : les émotions des personnages, leurs envies, leurs états d’âme s’expriment avec bien plus de force en comparaison de simples dialogues.

            

     Fred Astaire dans Parade de Printemps (1948)                             La joyeuse divorcée (1934)                                                                                                                         

    L’esthétique :

    L’explosion de la comédie musicale a lieu en 1933 avec 42ème Rue (1933) dont les chorégraphies sont réglées par Busby Berkeley. L’idée de génie du chorégraphe est d’utiliser tout le potentiel qu’offre le cinéma pour transformer les numéros de danse en structures extrêmement élaborées et esthétisées. Il joue sur les angles de prise de vue, l’échelle de plan, le cadrage, la composition de l’image pour constituer de véritables tableaux chorégraphiques.

     La chorégraphie de Prologues (1933) orchestrée pas Busby Berkeley

    Les chorégraphies sont rendues encore plus spectaculaires avec l’arrivée du technicolor dans les années 40. Cette technologie donne aux couleurs un ton très saturé (les couleurs primaires sont très vives et marquées) et une véritable composition picturale aux scènes de danse :  il en résulte un véritable feu d'artifice de couleurs ! 

      Les genres cinématographiques

     Le technicolor flamboyant de Un américain à Paris (1951)

     

    Quelques films et figures majeures :

    Le chorégraphe Busby Berkeley révolutionne l’art de filmer les scènes de danse dès 1933 (Chercheuses d’or (1933), Prologues (1933), 42ème Rue (1933)).

    Chercheuses d'or (1933) et ses tableaux visuels

    Les genres cinématographiques

    Les genres cinématographiques

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Les années 30 voient l’émergence du formidable duo d’acteur Fred Astaire/Ginger Rogers : leur alchimie est parfaite dans La joyeuse divorcée (1934), Le danseur du dessus (1935), Sur les ailes de la danse (1936) ou encore L’entreprenant Monsieur Petrov (1937). 

       

                 Les genres cinématographiques                                                     Les genres cinématographiques                       Gene Kelly et Cyd Charisse dans Brigadoon                                               Fred Astaire et Ginger Rogers                                                                        

    Une nouvelle génération d’acteurs et d’actrices apparaissent au milieu des années 40 : avec le technicolor ils donnent une nouvelle jeunesse au genre.

    Gene Kelly nous éblouit dans ses multiples collaborations avec le réalisateur Stanley Donen (Chantons sous la pluie (1952), Beau fixe sur New York (1955), Un jour à New York (1949)) ou encore avec le réalisateur Vincente Minnelli (Le Pirate (1948), Un américain à Paris (1951), Brigadoon (1954)). Parmi ses partenaires féminines citons Cyd Charisse révélée dans Chantons sous la pluie (mais aussi Tous en scène (1953), Beau fixe sur New York (1955)) mais surtout Judy Garland remarquée pour ses séquences chantées (Parade de printemps (1948), Le magicien d’Oz (1939), Le chant du Missouri (1945)).

     

    Cyd Charisse et Fred Astaire dans le final de Tous en Scène (1953)

     

    Le genre peine à se renouveler ensuite et se fait moins présent dans les années 60 : on peut tout de même citer West Side Story (1961); Quant à Mary Poppins (1964, à la sauce Disney) et La Mélodie du bonheur (1965) ils mettront en avant tout le talent de Julie Andrews.

     

    Le Nouvel Hollywood marque la fin des comédies musicales à l’ancienne. Dorénavant elles sont moins codifiées et participent à un mélange avec d’autres genres cinématographiques. Cabaret (1972) est beaucoup plus sombre et réaliste, Phantom of the Paradise (1974) plus horrifique et fantastique, sans oublier les expérimentations de Jacques Demy dans Les Demoiselles de Rochefort (1967) ou Les Parapluies de Cherbourg (entièrement chanté, 1964). John Travolta sera l’idole d’un public plus adolescent dans La fièvre du samedi soir (1977) et Grease (1978).

     

    John Travolta dans Grease (1978)

     

    Cette année La la land (2017) donnait un brillant hommage aux comédies musicales de l’âge d’or tout en modernisant le genre.

     

     

     

     

     

     


  • Commentaires

    9
    Lundi 17 Avril 2017 à 20:13
    Tjrs des articles de qualités Paul!facile de lecture et complet!chaud pr le burlesque
    8
    Lundi 17 Avril 2017 à 15:01

    article très complet !  le burlesque.

      • Lundi 17 Avril 2017 à 15:14

        Personne n'aime les super héros en fait !

    7
    Dimanche 16 Avril 2017 à 23:08

    super ton article!cool

    6
    Dimanche 16 Avril 2017 à 23:05

    bah du coup ça peut etre pas mal que tu fasses un truc la dessussmile

    5
    Dimanche 16 Avril 2017 à 23:04

    c quoi le burlesque?

      • Dimanche 16 Avril 2017 à 23:23

        C'est un sous genre de la comédie avec entre autres Charlie Chaplin, Buster Keaton ou Jacques Tati !!!!

      • Dimanche 16 Avril 2017 à 23:18

        Tu sais pas ce que c'est ???

    4
    Dimanche 16 Avril 2017 à 16:13

    Le burlesque évidemment !!!

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